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(1) Régions : le grand gaspillage

C'était le 02 février 2008 …

Leur folie des grandeurs nous coûte des fortunes !

Hôtels de Régions pharaoniques, réceptions et dépenses de communication somptuaires, tramways les plus chers du monde... A deux mois des élections régionales, un livre édifiant, «Régions, le grand gaspi» de Robert Colonna d'Istria et Yvan Stefanovitch, dresse le bilan de l'utilisation par les élus de l'argent des contribuables.

Extraits exclusifs :

1) Les Présidents de Région raffolent de la pierre et du béton :

A quoi cela sert-il d'être roi si l'on n'a pas un palais digne de ce nom ? Les hôtels de Région sont des gouffres financiers dont les factures finales dépassent amplement les devis. Et, quand les Présidents n'osent pas édifier, ils réaménagent leurs bureaux à coups de centaines de milliers d'euros, en succombant aux charmes de l'art contemporain.

Quand ils (les responsables de la Région Rhône-Alpes) avaient lancé l'idée d'un nouveau siège du conseil régional, en 2006, le projet confié à Christian de Portzamparc, un des plus illustres architectes au monde, était précisément estimé à 96 millions d'euros. Début 2009, ce chiffre avait passablement grimpé pour s'établir à 150 millions d'euros. Il avait entre-temps fallu redimensionner le bâtiment pour l'adapter à l'augmentation des effectifs de la Région, passés en trois ans de 940 à 1 290 agents (+ 37 %).

Désormais, les plus perspicaces estiment qu'à sa livraison, dans le courant de l'année 2010, l'hôtel du conseil régional devrait finalement coûter 200 millions d'euros. Combien de lycées pour ce prix-là ? Combien de crèches, d'écoles maternelles ?

Plus modeste, l'hôtel de la Région Auvergne a connu un sort comparable : au terme de - très traditionnelles - pirouettes, son coût initial de 45 millions d'euros a grimpé à 60 millions, puis à 70 millions d'euros. Il doit être inauguré prochainement. Où cette escalade s'arrêtera-t-elle ? (...)

Sitôt arrivé à la présidence de la Région en 2004, il (Georges Frêche) avait commencé par s'installer à son aise et réaménager de fond en comble le bureau présidentiel. Ce faisant, il ne craignait pas d'afficher un goût prononcé pour les meubles design et les créateurs coûteux : paravents japonais, bar avec distributeurs de glaçons, écran plasma, sièges de bon faiseur, etc. Pour son cabinet de toilette, il a par exemple choisi une ligne d'objets créés par Philippe Starck (165 euros pour le dérouleur de papier hygiénique, 237 euros le porte-savon et le porte-verre, 396 euros le porte-balayette, 663 euros les deux porte-serviettes, etc.)

Au total, les contribuables ont payé plus de 17 000 euros pour permettre au nouveau président du conseil régional de disposer d'une salle de bain convenable ! Dans le même mouvement, il a écarté la voiture de fonction de son prédécesseur (une vulgaire Renault Vel Satis), et s'est laissé tenter par un 4 x 4 Touareg de Volkswagen. Au prix de base, le contribuable a dû ajouter la valeur de quelques insignifiantes options : sellerie cuir (3 488 euros), GPS et chargeur CD (2 427 euros), application de ronce de noyer (285 euros), système multimédia (2 292 euros). Coût total : 53 000 euros. Une de ses dernières lubies est d'installer place du XXe-Siècle une statue de Lénine. Achetée d'occasion, elle a coûté 170 000 euros. (...)

Un de ses premiers gestes (de Claude Gewerc, élu en2004), en arrivant à la tête du conseil régional de Picardie, a en effet été de meubler convenablement son bureau. Son prédécesseur, l'UDF Charles Baur, devait vivre sinon dans la crasse, du moins de manière mesquine et étriquée. Il était urgent de faire un peu de ménage : la réfection des revêtements muraux et la rénovation du parquet et du plafond ont coûté 18 000 euros. Quand le décor fut planté, il ne restait plus qu'à poser les meubles : écran plasma (c'est une manie...), colonnes hi-fi design, bureau en verre (2 300 euros), tapis (4 400 euros) et tableaux modernes... dont le prix n'a pas été communiqué.

On craint le pire. «La puissance publique, se défend le nouveau souverain de Picardie, doit permettre aux artistes de vivre.» Qui oserait prétendre le contraire ? A la puissance publique, Claude Gewerc a également transmis son amour des belles voitures. Lui aussi a préféré se séparer de l'ordinaire Renault Vel Satis de son prédécesseur et a arrêté son choix sur une rutilante Citroën C6 (prix catalogue : 53 000 euros). (...)

Ce ne sont, bien sur, que quelques extraits …

*«Régions, le grand gaspi», de Robert Colonna d'Istria et Yvan Stefanovitch.

Le 28 juin 2013



03/07/2013
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